Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

J-2 : Explications

par LFC 1 Février 2015, 15:53

J-2 : Explications

Il y a quelques années, quand j'ai pris conscience de l'existence des implants magnétiques, j'ai d'abord pensé qu'ouvrir sa chair pour y glisser un aimant ne pouvait être qu'une initiative de poseur décérébré - pourquoi diable aurait-on besoin de s'aimanter quoi que ce soit, où que ce soit ? Quelques clichés montraient des types soulever des trombones du bout de leur doigt. C'était rigoureusement inutile et fascinant. Il y a quelques semaines, j'ai choisi de les rejoindre quand j'ai appris que les implants magnétiques permettaient bien plus que ça.

Premier contact

Car toutes ces photos d'annulaires hérissés de pièces de monnaies, de cannettes et de jouets aimantés ne pouvaient pas rendre justice à l'autre propriété des implants, de loin la plus intéressante : ils réagissent lorsqu'ils sont à portée d'un champ électromagnétique tels qu'en dégagent les lignes à haute tension, les réfrigérateurs les blocs d'alimentation des ordinateurs portables et tout ce qui est électrique en général. Après en avoir pris conscience en regardant le reportage Biohacker : A journey into cyborg America du site américain The Verge, j'ai passé plusieurs jours à rechercher la moindre bribe d'information disponible concernant les implants magnétiques.

Je n'avais alors qu'une seule question : comment ça fait d'avoir un aimant dans le doigt ? Ceux qui disposent déjà d'un tel implant peinent à décrire leurs sensations. Nathan Roseborrough, qui tient le blog Feeling Waves, explique qu'il a appris à "toucher" les ondes. "Je peux sentir la texture des champs éléctromagnétiques, écrit-il en septembre 2008, cinq mois après la pose de son implant. Celui de l'alimentation de mon réveil est lisse et doux. Celui de l'adaptateur secteur de mon rasoir électrique est dur et irrégulier". Dans leurs témoignages, tous les implantés décrivent une faculté similaire, un genre de "sixième sens". Quand j'ai compris que c'était vrai, qu'un petit aimant pouvait suffire à repousser les limites de la perception, je me suis décidé.

Destination futur

Une poignée de requêtes sur Google m'ont suffi pour trouver le body modder qui réalisera l'implantation. Après m'être assuré que je ne me jetais pas dans les scalpels d'un dangereux charlatan en espionnant ses faits et gestes sur Internet, je suis allé lui rendre visite. Nous avons discuté de la procédure, de ses suites et des propriétés de l'implant pendant une quarantaine de minutes. Il m'a montré l'aimant, un petit cylindre gris prisonnier d'un sachet stérile. Il mesure environ deux millimètres de long et est assez puissant pour soulever un beau trousseau de clés. J'ai demandé un rendez-vous. Ce sera mardi 3 janvier. J'ai hâte d'y être.

En ce qui concerne ce blog, j'ai choisi de l'ouvrir car l'écrasante majorité des informations que j'ai pu recueillir au cours de mes recherches n'étaient disponibles qu'en anglais. Pour les curieux qui ne comprennent le dialecte barbare de la Perfide Albion, ce n'est pas le plus pratique. J'espère qu'ils trouveront leur bonheur ici, en français.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires

Haut de page